Annick WALACHNIEWICZ Il ne portait pas de chandail
Annick WALACHNIEWICZ, Il ne portait pas de chandail
Editions l’Arbre à paroles, coll. iF, 2018, 18 €
Livre surprenant. Livre envoûtant. Livre inspirant. Livre inspiré. Livre aimé.
La collection iF, que dirige Antoine Wauters à l’Arbre à paroles, nous surprend une fois encore à travers ce livre extraordinaire d’Annick Walachniewicz. Un roman déconcertant par sa forme. Des chapitres très courts qui alternent des épisodes décalés dans le temps et dans l’espace. Un phrasé lui aussi utilisant une forme ramassée, conférant au texte un rythme, une respiration qui emporte le lecteur.
Que dire de l’intrigue ? Une histoire éclatée entre les années de la Seconde Guerre mondiale, les années 60 et les années post-1970, l’histoire d’un père polonais rescapé des camps de concentration et des femmes de la famille, qui gravitent autour de lui, entre l’Est et l’Ouest. Et il y a cette petite fille qui tente de lire dans l’eau d’une piscine tout ce qui est resté enfoui dans une mémoire qui ne se livre pas, cette petite fille qui chemine sur son propre chemin d’exil, pour chercher à comprendre le sens de cette vie, où nous sommes tous immergés, cette petite fille pour qui les mots sont sources de renouveau, d’offrande à la joie de vivre, par-dessus ou malgré tout.
Ce premier roman d’Annick Walachniewicz m’a conquis. Je ne suis donc pas étonné qu’il ait figuré parmi les finalistes du Prix Première lors de la Foire du Livre de Bruxelles 2018.
Une belle réussite encore des Editions l’Arbre à paroles !